Chère amie, cher ami,
Ici, tu trouveras des mots... et des images. Celles-ci sont issues de belles rencontres et je t'invite à aller voir le travail des différents photographes.
En ce qui concerne les textes que tu es sur le point de lire : je les ai tous écrit. Si d'aventure ce n'était pas le cas, je citerai l'auteur.
Enfin, je tiens à te dire que ces textes et images sont protégés par des droits d'auteurs. Tu peux les partager pour en faire profiter les yeux et les oreilles de ton entourage mais en aucun cas te les approprier !
Je te souhaite du bon temps...
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Crédit photo : Victor Sainte-Luce - http://www.fotovictordourdan.book.fr/ Tous droits réservés |
Un jour, tu avais les yeux ouverts et je
suis tombée dedans.
J'y ai nagé pendant des heures, du
crépuscule à l'aube de ton âme.
Il y avait là quelques musiques de ton
monde entier.
J'ai entendu tes peines et tes colères, tes joies
et ta tendresse.
Alors ton cœur m'a souri et je t'ai
reconnu.
Parce que tu étais moi, tu étais elle.
Tu étais nous tous et nous étions toi.
Fondus dans un même battement,
explosés avant celui d'après.
Et je suis revenue, revenue à tes yeux
grands ouverts.
De là, de cette fenêtre sur ton âme, j'ai
su que tu regardais la mienne sur l'autre
rive.
Toi aussi tu avais plongé dans mes
abîmes pour y trouver la lumière.
Toi aussi tu avais vu les danses de mon
passé.
Et toi aussi tu as su que nous n'étions qu'un.
Lorsqu'ils auront brisé mes
jambes il restera mes bras pour danser.
Et même quand eux aussi seront partis,
il restera ma peau et mon sang.
Il restera jusqu'à ma présence,
jusqu'à ce que mon absence laisse son ombre.
Et
lorsqu'il n'y aura plus rien de tout ça,
enfin je serai morte.
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Crédit photo : Alan Cat - http://www.alancat.net/fr/accueil.html Tous droits réservés |
Déshabille-toi.
Ôte les parures vaniteuses et les parfums éphémères
Défais-toi de ta robe couleur orgueil et de tes vestes au
goût amer.
Retire les vêtements de la peur et de l'envie
Et déchausse tes souliers par la colère et la haine noircis.
A nu devant les yeux du créateur, celui que tu as fait à ton
image,
Redeviens cette entité sans nom, sans mots et sans visage.
Redeviens cette lumière et cette respiration
Qui t'ont pris pour traits et pour nom.
Démaquille-toi.
Sans les fards qui rougissent tes joues, honteuses
De ne pas être complètement heureuses,
Sans le rouge à tes lèvres porté
Pour te faire croire à un ersatz de beauté,
Offre au monde ton vrai visage marqué par la vie
Donne à voir tes pleurs, tes joies et tes cris.
Sous les couches étouffant ta peau et surtout ton âme
Retrouve l'essence de ta propre vérité, ta propre flamme.
Et maintenant, maintenant…
Habille-toi de simplicité et d'amour,
Cette invisible soie qui laissera ta peau nue.
Porte la grâce comme le plus précieux des manteaux,
Et la joie comme une robe à volants.
Revêts l'authenticité et son doux velours,
Celui-là même qui fait de toi un être ému.
A chaque instant, rechausse ta conscience et tes idéaux,
Pour être toi, simplement.
La magie, ce n'est pas une potion
et des sorts. Ce n'est pas la baguette de la sorcière, ni ses pouvoirs, ni son
chapeau pointu.
La magie, c'est ce qui réside en toi.
C'est ce sourire croisé
sans raison, au coin d'une rencontre. C'est cette rencontre inattendue, qui te
fait aller bien tout d'un coup. C'est le chant des oiseaux pendant quelques
secondes entendu. C'est le bruit des vagues fracassées, celui d'un orgasme
sublimé.
La magie, c'est aussi quand les anges ne sont plus invisibles, mais
quand tu les croises dans chaque personne sur ta route.
C'est ton ami, ton
père, tes filles, ta mère. Ce sont tous ceux avant toi, ce sont tous ceux après
toi.
Parfois, c'est juste un espoir, redonnant un souffle à ta vie, qui te fait
vibrer d'une intense force.
La magie c'est tout ça.
Je crois que ça peut être
aussi les instants fugaces d'une beauté tranquille et d'une divine grâce; ces
instants où, parce que tu as tourné la tête, tes yeux se sont posés sur deux
vieux qui s'embrassent, sur un éclat de rire, sur une larme délicate…
La magie,
c'est d'avoir cet air dans tes poumons, ce sang dans les rivières de ton corps,
cette âme et cet esprit qui ensemble s'émeuvent devant le tableau de la Vie.
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Crédit photo : Victor Sainte-Luce - http://www.fotovictordourdan.book.fr/ Tous droits réservés |
Qu'as-tu fait de ton corps, femme,
A qui l'as-tu donné ?
A des hommes qui t'ont fait croire, femme
Que tu n'es qu'un objet.
A des femmes qui ont tué en toi ta flamme
Et qui ont voulu surpassé
Ta nature, ta lumière et tes charmes
Pour faire de toi une poupée.
Reprends tes droits reprends tes armes
Et va quérir la liberté
La liberté de vivre sans ces drames
Qui peuplent tes journées.
Mais laisse-moi te dire encore, femme,
Que ton corps tu dois le préserver
En faire le temple où toutes les âmes
Peuvent venir y prier.
Ainsi respecte-toi, ô grande Dame,
Et marche dans la dignité.
Marche telle la guerrière et sa lame,
Sous la lune argentée.
Marche pour toutes celles dont les larmes
Ne s'arrêtent pas de couler,
Celles qui souffrent les horreurs et les blâmes,
Et celles qui ont été tuées.
Aujourd'hui je t'appelle et te prie, femme,
De te reconsidérer,
De redécouvrir les pouvoirs de ton âme
Et de vivre ta divinité.
Au-delà de ta belle gueule et de tes charmes,
Se cache ta véritable identité ;
Force, grandeur, compassion et calme
Attendent d'être révélés.
Tu as tout le potentiel et toutes les armes,
Pour faire d'un rêve une réalité.
C'est maintenant à toi de faire briller la flamme
Et de montrer qui tu es.
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